Communiqué de l’ Alliance pour la Paix et le Développement (APD) sur le chef de l’Opposition et les Élections locales

Communiqué de l' Alliance pour la Paix et le Développement (APD) sur le chef de l’Opposition et les Élections locales

Communiqué de l' Alliance pour la Paix et le Développement (APD) sur le chef de l’Opposition et les Élections locales
Communiqué de l' Alliance pour la Paix et le Développement (APD) sur le chef de l’Opposition et les Élections locales

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  1. L’ Alliance pour la Paix et le Développement (APD) s’est réunie par video zoom ce lundi 14 septembre 2020 à 15 h 00 sous la présidence du Ministre Thierno LO, Président du parti.Sur le statut de l’opposition et de son chef, l’APD fait référence à la constitution qui dans son article 58, donne un droit d’opposition à la politique du gouvernement.
    Il reste alors à légiférer par une loi permettant une meilleure prise en compte de ce droit constitutionnel selon les dispositions suivantes :
    1) une bonne représentativité dans le bureau de l’Assemblée Nationale

2) Dans les commissions techniques où est examiné le budget avant le vote à la plénière.

3 ) Réserver le poste d’Adjoint au Questeur à
l’opposition pour veiller à la bonne gestion des finances.

4) Revoir le nombre de députés relatif à la composition d’un groupe parlementaire, ce qui pourrait fertiliser le débat dans le but de préserver l’intérêt général.
Dans cette même veine, l’Alliance estime qu’en ce qui concerne le Chef de l’opposition :

1) Il ne saurait s’imposer ou être nommé.

2) Comme cela a un impact sur le budget, sur les choix stratégiques, sur les lois et règlements pour la légalité des engagements du Sénégal, sur les choix économiques de grande importance, sur les questions de sécurité dont la mise en oeuvre passe forcément par le parlement, il y va de soi qu’il doit être d’origine parlementaire par conséquent, leader du parti d’opposition le mieux représenté à l’assemblée.

Dans cette optique, l’APD réfute un Chef de l’opposition issu d’un rang à la Présidentielle pour différentes raisons :

1) il n’aura aucune possibilité d’impacter sur le vote du parlement. Il ne peut ni accompagner ni voter contre car n’ayant de pouvoirs sur les députés.

2) Un candidat individuel peut arriver deuxième et désigné leader, aller s’installer à Paris ou New York et disposer de nos fonds politiques, faire du trafic d’influence, de l’intermédiation pour s’enrichir au détriment de l’intérêt national.

2) Notre pays est régi par une charte fondamentale qui donne droits et devoirs et donc ne permet pas à quelques politiciens, de décider d’une question aussi importante pour la consolidation de la Démocratie.
Il n’appartient non plus, au Président de la République de choisir le Chef de son opposition, c’est du jamais vu, nulle part dans le monde et cela constitue visiblement une manière de tuer la démocratie et de ternir l’image de notre pays.

L’APD milite pour le respect des esprits qui sous-tendent la Constitution et qui ont pour ambition de consolider et de renforcer les acquis avec une mise en exergue de l’évidence bien qu’elle ne soit la chose la mieux partagée.
Et devant les défis qui nous interpellent, les enjeux qui font appel à une nouvelle géopolitique mondiale, à la définition de nouvelles relations internationales, aux diverses questions de la gestion de ce qui reste des ressources naturelles étant donné que la majeure partie s’use et ne se renouvelle pas, l’entrée de notre pays dans la guerre du pétrole, il faut avoir conscience qu’une opposition forte issue de la où les pouvoirs sont validés et décidons de l’ exécutif sont validés c’est à dire le parlement doit être le lieu où doit émaner le Chef de l’opposition.
En dehors de ce cadre, il n’y a de consensus ou de légitimité.
Les élections législatives de 2007 ont été contestées par toute l’opposition sénégalaise de même que les élections de février 2019 n’ont vu la participation du parti le plus représentatif de l’opposition
Et de plus, celui qui est arrivé en 3e position à la Présidentielle est au parlement. Il faut noter que plusieurs leaders qui l’avaient accompagné le deuxième à l’élection Présidentielle, ont boycotté le dialogue et aussi que devant la pandémie, les inondations, l’état de récession de notre économie, nous ne devons nous égarer et perdre des ressources financières pour le choix non consensuel de ce leader de l’opposition.
Il faut différer le choix, opter pour la voie parlementaire, prendre toutes les dispositions pour le déroulement démocratique des prochaines élections législatives et choisir le parti qui aura le plus de députés au sein de l’opposition.

Concernant les élections locales, l’APD estime que les difficultés liées à la crise sanitaire et les inondations sont d’ordre prioritaires et préconise des concertations pour un nouveau code électoral et la mise sous délégation spéciale des institutions, accompagnée d’un audit de toutes les communes pour sanctionner les mauvais gestionnaires et les empêcher de participer aux prochaines élections locales qui auront lieu et de façon consensuelle après les différentes modifications du code électoral relativement au mode de scrutin et autres.

Le Secrétariat exécutif