![]()
Lors d’une conférence tenue ce week-end, Cheikh Oumar Diagne a provoqué une vive réaction au sein de la communauté mouride. Ses déclarations, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont engendré une polémique qui continue de prendre de l’ampleur. En évoquant des figures éminentes de l’islam, telles que Cheikh Said El Hadj Malick, Cheikh Ibrahima Niass, Serigne Touba et Cheikh Omar Foutiyou, il a salué leur érudition et leurs contributions intellectuelles dans des domaines variés comme la science, l’histoire et la littérature.
Cependant, une phrase en particulier a déclenché une controverse. Cheikh Oumar Diagne a affirmé que les écrits de ces savants ne sont pas parfaits et peuvent être améliorés, arguant qu’il n’existe rien sur terre qui ne soit améliorable, y compris les écrits. Cette remarque a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et a été reprise par certains médias, qui y ont vu une atteinte au respect dû à ces figures religieuses.
Face à l’ampleur de la polémique, Cheikh Oumar Diagne a publié une mise au point sur les réseaux sociaux le lundi 2 septembre, pour clarifier ses propos. Dans son message, il rappelle que, selon le Coran, Allah s’adresse aux personnes dotées de raison, et que les paroles humaines doivent être comprises selon l’intention de leurs auteurs, non selon des interprétations personnelles. Il insiste sur le fait que le « tassawouf », ou soufisme, est une doctrine centrée sur la quête de la connaissance, l’amour du prochain, la paix et la solidarité, et que ceux qui manipulent ses propos ne peuvent se réclamer de cette voie spirituelle.
Il précise également que critiquer un savoir n’implique ni rejet ni réfutation, mais vise à renforcer sa dimension scientifique pour construire de nouvelles connaissances. Selon lui, toute œuvre humaine est par nature incomplète et améliorable, et il est convaincu que les maîtres spirituels seraient satisfaits de voir leurs travaux évoluer pour aborder des sujets qu’ils n’ont pas pu traiter de leur vivant.
Cheikh Oumar Diagne conclut en réaffirmant son appartenance à la confrérie tijane et son engagement à faire progresser la connaissance. Il exprime son indignation face à ceux qui refusent de reconnaître que même les plus grands savants sont des êtres humains imparfaits. Il appelle enfin à la paix et à la sagesse, s’adressant aux « doués d’intelligence », à qui étaient destinés ses propos lors de la conférence.

