Dans un mouvement de protestation sans précédent, le collectif des travailleurs de l’Association de Financement des Professionnels du Transport Urbain (Aftu) a annoncé une grève de 72 heures, débutant le lundi 24 juillet 2023. Cette décision fait suite aux revendications en faveur de meilleures conditions de travail au sein de la compagnie de transport.
L’absence de prise en charge médicale et sociale pour les travailleurs de la compagnie s’avère être l’un des principaux motifs de la mobilisation. Abass Sarr, coordonnateur du collectif, a exprimé son inquiétude face à cette situation, en déclarant : « Certains parmi nous sont malades et amputés. Ils n’ont aucune assistance parce que nous n’avons pas de contrat ».
Outre la question de la couverture médicale, les travailleurs revendiquent également une augmentation significative de leurs salaires. Malgré l’augmentation des tarifs des bus Tatas, les salaires des employés n’ont pas été impactés, ce qui a soulevé des frustrations au sein du collectif. Abass Sarr a souligné que « nos salaires restent intacts et nous n’avons pas de contrat », mettant en avant leur volonté d’obtenir une reconnaissance de leur travail et une rémunération équitable.
Cependant, la compagnie de transport nie avoir reçu un préavis de grève de la part du collectif. Cette déclaration laisse planer un climat d’incertitude quant à la coordination des négociations entre les deux parties.
Alors que la grève approche, les usagers du transport urbain s’inquiètent des possibles perturbations qui pourraient affecter leur quotidien. La pression monte pour les autorités et la compagnie de transport, qui devront faire face aux demandes légitimes des travailleurs tout en cherchant à minimiser les perturbations pour les citoyens.
Cette mobilisation soulève une fois de plus la question cruciale des conditions de travail dans le secteur du transport, mettant en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs du réseau Tata. La réussite ou l’échec de cette grève pourrait avoir un impact significatif sur l’avenir du dialogue social au sein de la compagnie et peut-être même dans l’ensemble de l’industrie du transport urbain.