Dans une affaire qui a choqué l’opinion publique, M. Mbengue, un taximan, a été condamné à deux ans de prison ferme pour attentat à la pudeur sans violences. Les faits se sont déroulés le 1er décembre dernier, lorsque la passagère J. D. Seka, de nationalité ivoirienne, a subi des avances inappropriées lors d’un trajet de Colobane à la rue 9 de la Médina.
Un comportement déplacé
Selon le récit de J. D. Seka, alors qu’elle était assise à l’arrière du véhicule, M. Mbengue a commencé à faire preuve d’un comportement déplacé en baladant sa main entre ses jambes. Malgré la fluidité de la circulation et la brièveté du trajet, le taximan a profité de l’occasion pour lui poser des questions intrusives sur sa vie personnelle, notamment sur son numéro de téléphone et si elle avait un petit ami.
Seka a jugé ces questions inappropriées et a tenté de négocier pour éviter que la situation ne dégénère davantage. Dès leur arrivée à destination, elle a pris le soin de relever le numéro d’immatriculation du taxi avant de porter plainte.
Réactions en justice
Lors de l’audience au tribunal des flagrants délits de Dakar, M. Mbengue a tenté de se défendre en niant les accusations, affirmant qu’il n’avait rien fait de mal. « Comment pouvais-je la caresser alors que j’étais au volant et elle assise à l’arrière ? Nous avons simplement sympathisé », a-t-il déclaré.
Cependant, la représentante du parquet a été ferme dans son réquisitoire, soulignant que les actions de M. Mbengue auraient pu avoir des conséquences bien plus graves. Elle a ajouté : « En 10 minutes, vous avez fait tout cela. Si elle allait plus loin et durant la nuit, vous l’auriez violée. Votre comportement est indigne d’un père de famille. »
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, condamnant M. Mbengue à deux ans de prison ferme, tout en réservant les intérêts de la partie civile.
Un message fort
Cette décision de justice envoie un message clair concernant la tolérance zéro face aux comportements inappropriés et aux agressions sexuelles, peu importe le contexte. La condamnation de M. Mbengue rappelle l’importance de protéger la dignité et la sécurité des individus, en particulier dans des situations où la vulnérabilité est exacerbée.