Lors de la clôture du Sommet de l’avenir, organisé en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a formulé des recommandations cruciales pour bâtir un avenir meilleur pour l’humanité.
Dans son discours, il a souligné que « notre futur ne peut se construire sur le modèle actuel dominé par les injustices, l’extrême pauvreté touchant 10 % de la population mondiale, les tensions géopolitiques de haute intensité et le réchauffement climatique sans précédent ». Il a averti que si les tendances actuelles persistent, 575 millions de personnes pourraient encore vivre dans l’extrême pauvreté d’ici 2030.
Face à cette situation alarmante, Diomaye Faye a insisté sur « l’impératif de s’attaquer au cycle infernal de la dette » qui, selon lui, asphyxie de nombreux pays du Sud avec des taux anormalement élevés. Il a fait référence à un système d’iniquité, comme l’indique le récent rapport de la CNUCED, qui constitue une entrave croissante à la prospérité mondiale, en particulier pour les pays en développement où les taux d’emprunt sont de 2 à 12 fois plus élevés que ceux des pays développés.
Pour améliorer la soutenabilité de la dette, le Chef de l’État a préconisé des réformes des conditions d’accès au crédit, notamment en assouplissant les règles relatives aux taux d’emprunt et en révisant les délais de grâce ainsi que les périodes de remboursement.
Les recommandations de Bassirou Diomaye Faye s’inscrivent dans un appel plus large à repenser les structures économiques mondiales afin de garantir un avenir plus équitable et durable pour tous. Cette intervention au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies souligne l’importance d’une action concertée pour relever les défis globaux actuels.