L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, s’est prononcé sur la situation du coronavirus au Sénégal. Le chef de l’Eglise a dénoncé le relâchement constaté alors que les « chiffres son effrayants ».
«Ces derniers temps, nous avons noté un relâchement par rapport aux mesures barrières. Les gens font comme si le mal n’existait pas, alors que les chiffres sont effrayants. Une discipline de vie collective doit être mieux promue pour le bien de tous. C’est un appel fort », a affirmé Mgr Benjamin Ndiaye dans un entretien accordé à vaticanews. Parlant des conséquences économiques de la crise sanitaire, avec les restrictions imposées, il ajoute : « Plusieurs pères et mères de famille courent après la dépense quotidienne. Un confinement, qui empêche de sortir pour aller chercher de quoi manger pour sa famille, représente une grosse difficulté. L’Etat du Sénégal avait anticipé en créant des bourses familiales. Une distribution de vivres a été organisée dans tout le pays, grâce à un repérage de familles les plus pauvres. Cela a pu soulager un certain nombre de familles et nous saluons cette opération de solidarité. Mais cela n’empêche pas que les besoins des familles sont toujours là et que des personnes soient obligées, malgré tout, de braver les risques de la propagation de la maladie pour avoir de quoi vivre. C’est une réalité économique que nous vivons et qui correspond à la sociologie du Sénégal. Nous sommes un pays pauvre avec peu de ressources. Donc une calamité qui arrive, comme cette maladie, fragilise une économie qui, par elle-même, est déjà fragile ».