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L’avocat d’Ousmane Sonko a rappelé que ce dernier a été tête de liste de Pastef lors des dernières élections législatives, avant d’être élu député, puis de démissionner de son poste parlementaire pour devenir Premier ministre. Selon lui, ces étapes suffisent à établir que « son éligibilité ne faisait alors l’objet d’aucune contestation, car il remplissait toutes les conditions prévues par la Constitution ».
Concernant le rabat d’arrêt, présenté comme un élément nouveau dans le dossier, Me Tine estime qu’il n’a aucune conséquence sur la situation juridique du leader politique. « Le rabat n’est plus une procédure dans le cadre du pourvoi en cassation. Nous sommes face à une fin de non-recevoir. Autrement dit, rien n’a changé. Il demeure électeur et éligible », a-t-il expliqué. L’avocat a également précisé que si le rabat avait été accepté, cela aurait pu rouvrir la procédure, ce qui n’est pas le cas.
Me Tine a également rappelé que le gouvernement sortant a promulgué une loi d’amnistie « qui efface toutes les condamnations et décisions à caractère politique ». Il a souligné que cette norme fondamentale ne peut pas être annulée. « Or, insiste-t-il, la Constitution interdit toute abrogation d’une loi d’amnistie. C’est d’ailleurs l’argument qu’il dit avoir opposé au député Amadou Ba. »
Pour Me Abdoulaye Tine, cette amnistie a restauré pleinement les droits civiques de Sonko. « Son nom a été réinscrit sur les listes électorales, il a pu être candidat, voter, et il peut siéger aujourd’hui comme député », a conclu l’avocat.

