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Dans un contexte marqué par des violences graves, Seydi Gassama exprime une préoccupation forte et pressante pour les victimes des violations des droits humains survenues entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. Lors d’une récente déclaration, il a souligné l’importance d’une justice rapide et efficace, tout en saluant la décision du Conseil constitutionnel d’exclure les crimes graves de la loi d’amnistie votée en mars 2024.
« La demande de justice des victimes est légitime », a-t-il affirmé, rappelant que la loi d’amnistie adoptée le 6 mars 2024 avait constitué un obstacle majeur à cette quête de justice. « Elle visait à accorder l’impunité aux auteurs et commanditaires de ces crimes qui ont endeuillé notre pays. »
Gassama a ensuite salué les efforts des députés de l’actuelle législature, installés le 2 décembre 2024, qui ont pris l’initiative de lever cet obstacle en adoptant une loi interprétative le 2 avril 2025. Cette loi a été soumise à un recours devant le Conseil Constitutionnel, qui a rendu sa décision le 23 avril 2025, excluant ainsi les crimes relevant du droit international du champ d’application de l’amnistie.
Cette décision, selon M. Gassama, redonne aux victimes la possibilité de saisir les tribunaux pour faire valoir leurs droits. « De nouvelles plaintes ont été déposées à Saint-Louis et à Dakar depuis cette décision. Les juridictions saisies doivent rendre justice dans des délais raisonnables », a-t-il ajouté.
Cependant, il a insisté sur le fait que pour que cette justice soit effective, l’État doit renforcer les moyens alloués à la justice. « Ce secteur est l’un des moins pourvus en matière d’allocation budgétaire. Il est impératif d’accroître les ressources qui y sont dédiées », a-t-il conclu, appelant à une mobilisation collective pour garantir les droits des victimes et restaurer la confiance dans le système judiciaire.

