Des jihadistes présumés ont mené des attaques coordonnées à Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Gogui, Kayes et Diboli, des localités du Mali. D’après un communiqué de l’État-major général des armées (EMGA) malien, repris par *Le Quotidien*, les assaillants ont ciblé des postes de police et de douane, mettant le feu à des véhicules et motos.
Cette offensive, jugée préoccupante aux frontières du Sénégal, a suscité des réactions mitigées. L’ancien Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général Mamadou Mansour Seck, a tempéré les inquiétudes dans un entretien paru ce jeudi dans *L’Observateur*. « Il ne faut pas s’affoler, mais être en alerte permanente », a-t-il déclaré.
Diboli, l’une des zones attaquées, se situe à seulement 2 kilomètres de Kidira, au Sénégal. Bakary Samb du Timbuktu Institute avait déjà mis en garde contre la proximité des jihadistes. Le général Seck partage ce constat, mais appelle à la vigilance sans céder à la panique. « Je crois que c’est la position du Sénégal et je fais confiance à nos forces de défense et de sécurité », a-t-il rassuré.
Cependant, il avertit : « Il ne faut pas dormir sur nos lauriers, il ne faut pas attendre. » Selon lui, le Sénégal fait face à un défi particulier dans la région du Sahel, où plusieurs pays, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont connu une dégradation sécuritaire. « Ces jihadistes cherchent à se diriger vers le Golfe de Guinée, et des mesures sont prises en conséquence », a conclu le général Seck.