![]()
Nouveau rebondissement dans l’affaire de corruption présumée impliquant l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. À l’issue de son audition devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice, ce mardi 20 mai, l’ex-Garde des Sceaux a été placé sous bracelet électronique et assigné à résidence à Dakar, une mesure décidée par la présidente de ladite commission.
Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête portant sur des pratiques frauduleuses supposées liées à l’attribution d’un marché public concernant la construction d’un centre de surveillance électronique par bracelets électroniques au tribunal de Pikine-Guédiawaye.
Une comparution sous tension
Convoqué tôt dans la matinée, Ismaïla Madior Fall s’est présenté devant les juges, vêtu de blanc, et est ressorti du bureau de la présidente de la Commission à 13h15, visiblement tendu. Selon des sources proches du dossier, l’audition a porté sur des accusations de corruption passive et de détournement de deniers publics.
L’enquête a été déclenchée à la suite des déclarations du promoteur immobilier Cheikh Guèye, qui affirme avoir remis 50 millions de FCFA en espèces à l’ancien ministre, en acompte d’une somme totale de 250 millions de FCFA exigée en contrepartie du marché. Ce versement aurait eu lieu en présence du directeur des Constructions publiques, Mohamed Anas El Bachir Wane.
Des dénégations persistantes
Ismaïla Madior Fall continue de nier catégoriquement toute implication dans des actes de corruption. Il soutient que les fonds évoqués étaient un « don » refusé et restitué immédiatement, et que le contrat en question a été résilié pour non-respect des engagements financiers de la part du promoteur.
Malgré ces explications, la Commission d’instruction a jugé nécessaire de restreindre la liberté de l’ancien ministre, en attendant l’évolution de la procédure judiciaire. Le placement sous bracelet électronique marque un tournant symbolique dans cette affaire, qui touche au cœur des principes de gouvernance éthique et de transparence dans la gestion des deniers publics.
Vers un procès retentissant ?
Alors que les regards se tournent désormais vers les prochaines étapes de la procédure, cette affaire pourrait bien devenir l’un des procès emblématiques de la nouvelle ère politique sénégalaise, placée sous le signe de la lutte contre l’impunité et de la moralisation de la vie publique.
Souhaitez-vous une version adaptée pour publication sur un site web, avec mise en page HTML ou intégration dans un bulletin d’information ?

