MOUSTAPHA DIAKHATÉ EST DEVANT LA BARRE

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L’ancien président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté, se retrouve sous le feu des projecteurs après avoir été placé sous mandat de dépôt pour des propos jugés controversés. Lors d’une émission, il a qualifié les Sénégalais de « peuple maudit », ce qui a suscité une vive réaction de la part de l’opinion publique et des autorités judiciaires.

Devant le juge, Moustapha Diakhaté a tenu à clarifier le sens de ses déclarations. Il a affirmé : « J’étais invité à une émission et j’ai parlé de ‘Gallou doff dou téreu’ et ‘Alkou’. On m’accuse d’insultes, ce que je n’ai jamais fait. Pour moi, ‘Alkou’ signifie un grand malheur ou une malédiction. » Il a insisté sur le fait que les mots, selon lui, n’ont pas de signification fixe et qu’il leur attribue un sens particulier.

Diakhaté a également souligné que ses propos ne constituaient pas une insulte. « J’ai expliqué que ceux qui ont glissé le bulletin de Sonko dans l’urne, je leur accorde le droit d’interpréter mes mots comme des insultes, mais ce n’est pas le sens que je leur donne. Je n’ai insulté personne », a-t-il déclaré.

Le procureur, cherchant à comprendre la portée de ses mots, lui a demandé de clarifier le terme « Alkou » en français. Diakhaté a répondu que cela désigne une personne qui se fait du mal ou une population à qui l’on a fait du mal. Le procureur a alors rappelé que les électeurs n’avaient pas été contraints de voter, et il a cité des définitions qui semblent renforcer l’idée d’insulte.

Moustapha Diakhaté a défendu sa position en disant : « Oui, je parle de ces 54 %. Ils ont voté, et je leur ai dit qu’ils ont fait un mauvais choix. » Il a précisé qu’il ne savait pas qui avait voté pour qui, mais qu’il s’adressait à ceux qui avaient pris cette décision.

L’ancien ministre de la Justice, Me Amadou Sall, a ensuite interrogé Diakhaté sur ses propos concernant les électeurs de Ousmane Sonko, qu’il a qualifiés de « maudits ». Diakhaté a expliqué qu’il faisait référence aux conséquences tragiques des récentes émeutes, qui ont fait des morts et causé des destructions.

Il a également noté : « Je suis le premier à critiquer Ousmane Sonko », tout en soulignant qu’il n’avait pas incité à la violence. « Mes propos n’ont pas conduit à la mort de plus de 80 jeunes ni à la destruction de commerces », a-t-il ajouté, se décrivant comme une victime d’une épuration politique.

La suite des événements s’annonce cruciale pour Moustapha Diakhaté, qui continue de défendre son honneur et son interprétation des mots dans un contexte politique tendu.