Dans une déclaration fracassante suite aux résultats des législatives anticipées du 17 novembre, Robert Bourgi a qualifié la victoire du parti au pouvoir comme un « tsunami » confirmant le succès de Diomaye Faye lors de l’élection présidentielle de mars dernier. Selon lui, dans l’arène politique sénégalaise actuelle, Pastef règne en maître, avec Sonko et le président ainsi que tous les alliés de Pastef. Les autres partis semblent être relégués à l’arrière-plan, voire être pratiquement inexistants.
Pour l’avocat, le parti Pastef est destiné à rester un acteur majeur de la scène politique sénégalaise pendant de nombreuses années encore. Il prédit une domination continue de Pastef dans les cinq à dix prochaines années, en se basant sur l’évolution démographique du pays et le vieillissement progressif des acteurs de l’ancien régime. Bourgi souligne que la jeunesse, représentant une part significative de la population sénégalaise (au moins 65%), jouera un rôle croissant dans la politique du pays. Il anticipe que dans cinq ans, la jeunesse en pleine expansion d’aujourd’hui constituera une force électorale incontournable.
Malgré ses prévisions sur la montée en puissance de Pastef, Robert Bourgi envisage la disparition progressive des figures politiques qui dominaient la scène avant l’ascension de ce parti. Cependant, il ne voit pas un affrontement imminent entre le Chef de l’État et son Premier ministre. Selon lui, Diomaye Faye et Ousmane Sonko resteront des acteurs importants de la politique sénégalaise pour un certain temps à venir, rejetant l’idée d’une disparition rapide de ces figures politiques.
Cette vision de Bourgi dessine un avenir politique marqué par la prééminence de Pastef, la montée en puissance de la jeunesse sénégalaise, et une transition lente mais inévitable vers une nouvelle génération de dirigeants politiques au Sénégal.