Doudou Ka a enfin brisé le silence concernant les accusations portées par le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens, El Malick Ndiaye, au sujet d’un prétendu « marché fictif » de 8 milliards FCFA pour l’achat de matériel de handling destiné aux six aéroports internationaux du Sénégal.
Lors d’une récente conférence de presse, El Malick Ndiaye a révélé que ce marché, mis en place par ses prédécesseurs, n’avait pas donné suite à la livraison du matériel, malgré des avances de près de 7 milliards FCFA. Il a affirmé que l’enquête était en cours pour récupérer cet argent.
Deux jours après ces révélations, Doudou Ka a apporté un démenti formel, dénonçant des accusations qu’il qualifie de fausses et orchestrées par El Malick Ndiaye. « Je n’ai jamais signé ni approuvé de contrat relatif à l’achat de matériel de handling », a-t-il insisté, précisant que cela ne relevait pas de ses prérogatives en tant que ministre.
Dans un message publié sur Twitter, il a exprimé sa stupéfaction face aux accusations d’El Malick Ndiaye, affirmant que ces affirmations grotesques visaient à ternir son image et à discréditer son bilan dans le domaine des transports aériens. « Lorsque la compétence cède le pas à l’ignorance, la mauvaise foi devient alors sans limites », a-t-il ajouté, critiquant la confusion manifeste du ministre entre les chariots passagers et le matériel de handling.
Doudou Ka a reconnu qu’un marché de près de 8 milliards de FCFA avait été bien conclu pour équiper l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), mais il a précisé que cet équipement était essentiel pour assurer une assistance au sol conforme aux normes mondiales. Il a également évoqué la nécessité d’assurer la sécurité des vols sensibles, en mentionnant que du matériel de handling avait été acquis et livré à l’aéroport militaire de Yoff pour répondre à cette exigence.
Enfin, il a souligné qu’un troisième lot d’équipements était prévu pour les autres aéroports internationaux en phase de reconstruction, afin de stimuler le trafic et certifier ces plateformes.
Cette polémique soulève des questions sur la gestion des infrastructures aéroportuaires au Sénégal et sur la nécessité d’une transparence accrue dans les marchés publics.