Le Sénégal traverse actuellement une période de tensions financières, malgré les différents financements dont le pays a bénéficié ces derniers mois. Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, ne s’est pas présenté devant le Conseil d’administration du FMI le 24 juillet, où il savait que des questions l’attendaient sur les circonstances du dernier emprunt obligataire de 450 milliards de francs CFA.
De son côté, le président Bassirou Diomaye Faye a affirmé lors d’une interview qu’il n’avait pas trouvé d’argent dans les caisses de l’État, encore moins dans celles de la Présidence. Cette déclaration est en contradiction avec les informations des partenaires financiers internationaux, qui affirment que le pays s’est retrouvé avec un excédent de fonds et n’avait en principe pas besoin de lever ce dernier emprunt.
Cette situation soulève plusieurs questions. Pourquoi les nouveaux fonds levés par le gouvernement n’ont-ils pas encore fait l’objet d’une loi de finances rectificative ? Pourquoi ces financements ne sont-ils pas encore injectés dans le budget, alors que certains secteurs de l’économie sont en tension ?
De plus, le FMI a reporté au mois de septembre la réunion qui devait valider le premier décaissement de 230 milliards de francs CFA prévu pour juillet 2024. Le ministre des Finances et du Budget devrait s’expliquer auprès des bailleurs sur les causes et les circonstances de ce dernier emprunt obligataire.
En attendant, il est souhaitable que l’État ne s’endette pas davantage avant de pouvoir bénéficier de ces financements attendus.