DÉFAITE CINGLANTE DE MACRON AU PREMIER TOUR DES LÉGISLATIVES FACE À UNE GAUCHE UNIE ET AU RASSEMBLEMENT NATIONAL

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Le président de la République, qui misait sur les divisions de la gauche et le rejet de l’extrême droite pour obtenir une majorité absolue après sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, a subi dimanche une lourde défaite au premier tour des élections législatives anticipées, loin derrière un Rassemblement national aux portes du pouvoir.

Un nouveau détournement du film La Chute, d’Oliver Hirschbiegel, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux quelques jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. La fameuse scène de colère d’Adolf Hitler, terré dans son bunker, était cette fois-ci parodiée avec des propos imaginaires du chef de l’État réalisant son erreur face à une gauche de nouveau unie. Trois semaines plus tard, les 21,0 % recueillis par la coalition présidentielle Ensemble, arrivée troisième derrière le Rassemblement national et ses alliés (33,2 %) et le Nouveau Front populaire (28,1 %), dimanche 30 juin, au premier tour des élections législatives anticipées, montrent que ce détournement a en partie vu juste.

En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, Emmanuel Macron comptait sur les divisions de la gauche étalées au grand jour durant la campagne des européennes et sur un nouveau barrage républicain pour l’emporter au second tour contre l’extrême droite. Mais la stratégie du président a visiblement été un échec cuisant, face à une gauche unie derrière la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et un Rassemblement national en pleine dynamique.

Cette situation inédite met en péril le projet politique d’Emmanuel Macron pour son second mandat et ouvre la voie à une cohabitation difficile, voire à une mise en minorité du président de la République au sein de la future Assemblée nationale.