Dans sa première rencontre gouvernementale, le chef de l’État Bassirou Diomaye Diakhar Faye a exprimé sa volonté de mettre en place des réformes majeures en demandant au gouvernement de préparer trois projets de lois. Selon une source de confiance, ces projets visent à renforcer les pouvoirs du Premier ministre tout en supprimant deux organes gouvernementaux.
Le premier projet de loi concerne l’augmentation des pouvoirs du Premier ministre. Les détails spécifiques de ces augmentations n’ont pas encore été divulgués, mais cela pourrait impliquer une plus grande autorité dans la prise de décisions politiques et la mise en œuvre des politiques gouvernementales.
Les deux autres projets législatifs proposent la suppression du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) ainsi que du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Le CESE est un organe consultatif qui examine les questions économiques, sociales et environnementales, tandis que le HCCT est responsable de la coordination des activités des collectivités territoriales.
Cependant, la suppression du HCCT pourrait être un défi pour le nouveau régime, car elle nécessiterait l’approbation des trois cinquièmes des députés, soit un minimum de 110 votes favorables. Étant donné que le parti au pouvoir n’a pas la majorité à l’Assemblée nationale, cette volonté présidentielle pourrait être bloquée.
Il est important de noter que le HCCT a été créé suite à un référendum constitutionnel en mars 2016, qui a également élargi les pouvoirs de l’Assemblée nationale. Ainsi, toute modification de sa structure nécessite une procédure législative rigoureuse.
Le gouvernement devra désormais préparer les projets de lois demandés par le président, tout en naviguant dans le paysage politique complexe de l’Assemblée nationale. L’évolution de ces réformes et leur impact sur le fonctionnement du gouvernement seront suivis de près par les observateurs politiques.