Débat sur la continuité du processus électoral au Sénégal : Le président de l’Assemblée nationale assurera l’intérim selon le constitutionnaliste

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Une controverse a éclaté aujourd’hui au Sénégal concernant la continuité du processus électoral en cas d’intérim du président de l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a laissé entendre lors d’une conférence de presse que si le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, devait assurer l’intérim à partir du 2 avril, date butoir du mandat du président sortant, Macky Sall, tout le processus électoral serait repris. Cependant, le constitutionnaliste Mounirou Sy défend une position contraire, affirmant que le processus électoral se poursuivrait sans être repris.

Dans une interview accordée à la radio Rfm, le constitutionnaliste et mandataire du candidat Mahammad Boun Abdallah Dionne, ancien Premier ministre, a expliqué que dans cette situation, le président de l’Assemblée nationale assurerait une suppléance et qu’il ne s’agirait pas d’une vacance de pouvoir. Selon lui, le processus électoral se déroulerait normalement et ne nécessiterait pas d’être repris.

Cette divergence d’opinions entre le ministre de l’Intérieur et le constitutionnaliste suscite des débats au sein de la classe politique et parmi les citoyens. Certains soutiennent la position du ministre de l’Intérieur, arguant que le processus électoral doit être entièrement revu afin de garantir son intégrité, tandis que d’autres se rangent du côté du constitutionnaliste, soulignant que l’intérim du président de l’Assemblée nationale est une mesure prévue par la Constitution et ne nécessite pas de recommencer le processus électoral.

Le Sénégal, réputé pour sa stabilité politique, se prépare à des élections présidentielles cruciales après deux mandats de Macky Sall. La question de la continuité du processus électoral en cas d’intérim du président de l’Assemblée nationale revêt donc une importance capitale pour l’avenir politique du pays.

Il est à noter que le président sortant, Macky Sall, a annoncé son intention de quitter quitter le pouvoir à la fin de son mandat, suscitant ainsi des spéculations et des interrogations quant à la direction future du pays.