Le 25 février prochain marquera un chapitre inédit dans l’histoire électorale du Sénégal. La douzième élection présidentielle depuis l’indépendance en 1960 se déroulera sans la participation du président sortant, Macky Sall, qui achève son mandat de 12 ans.
La décision du président de ne pas se présenter à sa propre succession a donné un ton inattendu à cette campagne. Depuis sa communication du 3 juillet dernier, le président Sall vit les derniers moments de son magistère, laissant son parti et ses alliés face à un défi considérable pour (re)conquérir le pouvoir dans un contexte politique tendu.
L’une des particularités de cette élection réside dans la pléthore de candidats. Initialement fixé entre 0,8% et 1% des inscrits, le nombre de parrains obligatoire a été réduit lors d’une session extraordinaire le 17 juillet dernier, oscillant désormais entre 0,6% minimum et 0,8% maximum du corps électoral. Cette modification vise à faciliter la participation au scrutin majeur tout en évitant le chaos observé lors des législatives de 2017, où pas moins de 47 listes de candidats avaient créé une confusion préjudiciable au processus démocratique.
Cette réduction des conditions de candidature soulève des questions sur la diversité des choix électoraux et la qualité du débat politique. La multiplicité des candidatures pourrait-elle diluer les enjeux essentiels et compliquer la prise de décision pour les électeurs ?
À quelques mois de l’élection, la stratégie des partis et des candidats se peaufine dans un contexte politique jugé hostile. L’absence du président sortant sur la ligne de front ouvre la voie à de nouvelles dynamiques, créant un terrain de jeu politique où l’incertitude règne.
Dans cette période cruciale, les yeux du Sénégal et de la communauté internationale seront rivés sur l’évolution de la situation politique. La préparation des candidats, les alliances qui se formeront, et la manière dont les enjeux cruciaux seront abordés détermineront l’issue de cette élection présidentielle historique.