Samedi dernier, de violents combats ont opposé l’armée sénégalaise aux combattants d’Atika, l’aile radicale du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Les affrontements ont eu lieu dans le département de Bignona, plus précisément dans les villages de Benghazi et de Diakine, situés dans la commune de Tenghory. Selon le journal Libération, deux rebelles ont été tués lors des combats et un autre a été capturé par l’armée.
Aucun soldat n’a été blessé lors de ces affrontements. Cependant, l’intensité des combats a poussé les populations locales à fuir leurs villages pour trouver refuge dans la commune de Bignona, rapporte le journal.
Selon Libération, ces combats violents, parfois sporadiques, entre les parachutistes du secteur 57 des Forces de défense et de sécurité sénégalaises et les combattants du Mfdc s’inscrivent dans le cadre de la politique de l’État visant à démanteler tous les réseaux criminels liés aux bandes armées qui se livrent à la culture de chanvre. Le Mfdc est devenu une plateforme de production et de vente de chanvre, ce qui lui permet de financer ses activités criminelles.
La Casamance, région méridionale du Sénégal, a été le théâtre d’un conflit armé entre le gouvernement sénégalais et le Mfdc depuis les années 1980. Bien que des efforts de paix aient été entrepris ces dernières années, des groupes dissidents tels qu’Atika continuent de mener des actions violentes, alimentant l’instabilité dans la région.
Les autorités sénégalaises demeurent résolues à restaurer la paix et la sécurité en Casamance en démantelant les réseaux criminels et en mettant fin aux activités des groupes armés. Les affrontements de samedi témoignent de leur engagement à poursuivre ces efforts et à protéger les populations locales des menaces sécuritaires.
La situation reste tendue en Casamance, et il est essentiel que les efforts de paix et de développement soient renforcés pour parvenir à une résolution durable du conflit et permettre aux populations de vivre en sécurité et dans la prospérité.