Les jeunes expriment leur résistance pacifique et leur soutien à Ousmane Sonko malgré les interdictions et répressions
Un fait nouveau secoue actuellement le pays, avec l’émergence de la « Sonkorisation » de l’espace public, qui a suscité une réaction du sociologue Souleymane Lo. Selon lui, il s’agit d’une forme de lutte ou de résistance pacifique, mais aussi d’un moyen de transmettre un message au pouvoir en place.
Souleymane Lo explique que cette mobilisation symbolique signifie tout simplement que « les jeunes ne sont pas prêts à s’arrêter ou à être vaincus face à un pouvoir qu’ils considèrent comme dictatorial dans sa façon de traiter leur leader, Ousmane Sonko. »
Selon le sociologue, les jeunes ont compris que « la lutte peut prendre différentes formes, y compris pacifiques, en choisissant des lieux stratégiques pour perturber davantage les autorités ou les mettre en difficulté. Les autorités, qui recherchent parfois une certaine popularité en voulant récupérer certains événements, en sont les cibles. »
C’est également une manière pour les jeunes de démontrer leur mécontentement envers les autorités et de montrer que leur loyauté envers Ousmane Sonko reste intacte, même en son absence.
Malgré les interdictions de manifester et les répressions policières et gendarmiques qui ont entraîné des pertes humaines, les jeunes trouvent d’autres moyens et alternatives pour exprimer leur désarroi et dénoncer la prétendue dictature exercée à l’encontre de leur leader.
Selon Souleymane Lo, cela montre également leur nostalgie envers Ousmane Sonko, avec les bains de foule qui l’accompagnaient à chacune de ses sorties. Sa présence continue à raviver la flamme de l’amour et de la sympathie envers leur leader emprisonné. Un amour qu’ils continuent à ressentir même en son absence.
En conclusion, M. Lo affirme que « si l’État sait lire entre les lignes, il doit comprendre qu’il a échoué vis-à-vis de sa jeunesse qui lui tourne le dos… »
La « Sonkorisation » de l’espace public est donc devenue un moyen pour les jeunes de manifester leur soutien à Ousmane Sonko et de résister pacifiquement malgré les obstacles. Cette mobilisation symbolique soulève des questions sur la relation entre le pouvoir en place et la jeunesse du pays, ainsi que sur l’avenir politique du Sénégal.