Les interrogations persistent quant au sort réservé à Ousmane Sonko et aux demandes d’inscription de K. Wade et Khalifa Sall

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Dans une affaire qui continue de susciter de vives interrogations, Ousmane Sonko, homme politique sénégalais, a été radié d’office de la liste électorale suite à sa condamnation par contumace dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Cependant, des questions se posent quant à la régularité et à l’opportunité de cette décision, compte tenu de la nature précaire de la situation de contumace et de ce que l’on pourrait qualifier de « faux contumace ».

Selon la presse, il semblerait que la décision de radiation ait été prise avant même l’arrestation d’Ousmane Sonko et qu’elle repose sur une décision de justice. Du point de vue de la procédure, cette radiation est donc régulière, même si elle peut sembler inopportune compte tenu de la situation incertaine de Sonko et de la remise en question de sa condamnation.

En effet, la déchéance électorale de M. Ousmane Sonko pourrait évoluer en fonction du code électoral et du code de procédure pénale. Si le Procureur de la République exécute la décision de la chambre criminelle ou si Sonko se constitue prisonnier, il pourrait retrouver son droit de vote et son éligibilité. Par conséquent, la décision de la chambre criminelle et ses effets seraient annulés dans l’affaire qui l’oppose à Mme Adji Sarr. Il conviendrait alors de présenter les arguments devant le juge du contentieux de l’inscription sur les listes électorales.

Il est important de souligner que l’article L.40-2 du code électoral stipule clairement qu’un électeur inscrit sur la liste électorale ne peut être radié sans une décision motivée et dûment notifiée. De plus, l’électeur concerné dispose d’un délai de cinq jours à compter de la notification écrite pour saisir le président du Tribunal d’Instance compétent, en déposant une déclaration au greffe ou auprès du Chef de la Représentation diplomatique ou consulaire. La décision rendue par ces instances peut également être contestée en cassation devant la Cour suprême.

En conclusion, il est essentiel de se poser des questions sur le sort réservé à la demande d’inscription de K. Wade et celle de Khalifa Sall, tout en continuant à suivre de près l’évolution de la situation d’Ousmane Sonko. Il est impératif de respecter les procédures légales et de permettre à tous les acteurs concernés de faire valoir leurs arguments devant les instances compétentes.