La situation au Niger continue de secouer la sous-région, avec l’Algérie exprimant ses préoccupations face aux décisions prises lors du sommet de la Cédéao dimanche dernier. Alors que l’institution ouest-africaine a donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes nigériens pour rétablir le président Mohamed Bazoum à son poste, la diplomatie algérienne a émis une « mise en garde » par crainte d’une escalade dans l’ensemble de la région.
Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié d’« option malheureuse » l’implication militaire envisagée par la Cédéao. Bien qu’elle n’ait pas directement cité l’organisation ouest-africaine, la diplomatie algérienne appelle à la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères, soulignant qu’elles ne feraient qu’ajouter à la complication et à l’aggravation de la crise actuelle.
Le gouvernement algérien insiste sur la nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques, afin de prévenir un surcroit d’insécurité et d’instabilité non seulement au Niger, mais aussi dans l’ensemble de la région.
Dès les premières heures du coup d’État, l’Algérie a été parmi les premiers pays à condamner l’action des putschistes. Dans ce nouveau communiqué, elle réaffirme son soutien au président légitime du Niger, Mohamed Bazoum.
Ces déclarations surviennent alors que la France commence l’évacuation de ses ressortissants du Niger et que la junte du CNSP accuse l’armée française de vouloir intervenir militairement pour libérer le président déchu. Des accusations que Paris a formellement démenties.
La situation reste donc tendue au Niger, avec des acteurs régionaux et internationaux exprimant leurs positions et cherchant à éviter tout débordement dans cette région déjà confrontée à des enjeux sécuritaires complexes.