Dissolution Pastef «Pastef est un parti terroriste et la place de tous ses membres, c’est la prison», selon Moustapha Diakhaté

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Le gouvernement sénégalais a an- noncé hier la dissolution du Pastef, le parti de l’opposant Ousmane Sonko, moins de deux heures après son inculpation et son pla- cement en détention pour «appels à l’insurrection, complot» contre l’Etat…
Selon l’ancien parlementaire Moustapha Diakhaté, le pastef est un parti terroriste et insurrec- tionnel et que la place de tous ses membres, c’est la prison. Et par conséquent, ses députés doivent être révoqués, radiés de l’assem- blée nationale et les maires révo- qués.
«Je félicite le ministre de l’inté- rieur et ke président de la Répu- blique d’avoir pris cette décision fondamentale qui aurait dû être prise depuis 2021. Parce que ma- nifestement, Ousmane Sonko et le Pastef sont inscrits dans une lo- gique terroriste, insurrectionnelle, de saccages et de pillages de biens appartenant aussi bien à l’Etat qu’à des privés. Le parti pastef a, par rapport à ses actions meur- trières, entraîné la mort de plus 30 sénégalais. Ce parti aurait dû être dissoutes depuis 2021. Il faut s’en féliciter, je crois que cette journée là sera marquée en lettre d’or dans l’histoire politique du Sénégal parce que ce jour-là, on a mis Ous- mane Sonko sous mandat de dépôt et on a dissout le parti terroriste qu’est le pastef qui a fait des dégâts énormes dans ce pays, 30 morts, des milliards de pertes aussi bien des privés que public. Je crois que ça suffit. Je félicite les forces de dé- fense et de sécurité, je félicite la magistrature pour avoir jugé deux fois et condamné deux fois Ous mane Sonko», a indiqué Mousta- pha Diakhaté avant d’ajouter que
tous les élus de Pasfef doivent être révoqués.
«Lepastef,c’estunpartiterroriste, tous ses membres leur place, c’est la prison. Et que par conséquent, les députés doivent être révoqués, radiés de l’Assemblée nationale et les maires révoqués, de même que les présidents de conseils dépar- tementaux. C’est à dire, le Pastef doit disparaître de l’espace démo- cratique et républicain sénégalais. C’est un parti insurrectionnel, c’est un parti terroriste, c’est un parti meurtrier qui n’a pas sa place dans l’espèce politique sénégalais», se réjouit l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar.
À 49 ans, Ousmane Sonko voit ainsi s’ouvrir une troisième procé- dure judiciaire à son encontre, qui risque de compromettre encore davantage sa participation à l’élec- tion présidentielle de février 2024.
L’élu de de Zinguinchor, actuel- lement en grève de la faim a déjà été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme pour ‘’corrup- tion de la jeunesse» dans l’affaire qui l’opposait à la masseuse Adji Sarr. La décision de justice avait conduit à des émeutes provoquant entre 16 et 30 morts. Il avait égale- ment été condamné le 8 mai à six mois de prison avec sursis à l’issue d’un procès en appel pour diffama- tion, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour l’élection. Mais il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.
A. Saleh