La récente modification de la loi L28 permettant à Karim Wade et Khalifa Sall de participer à l’élection présidentielle de 2024 suscite des débats. Thierno Alassane Sall, le leader du parti politique la République des Valeurs (Réewum Ngor), a exposé son point de vue sur cette question lors de son passage à l’émission Jury du Dimanche. Il exprime ses préoccupations quant à la spécificité de la révision du code électoral pour certains cas particuliers et met en doute la pertinence de réintégrer des personnalités condamnées pour détournement de deniers publics dans la vie politique.
Une règle de droit générale et impersonnelle:
Thierno Alassane Sall souligne que la règle de droit devrait être générale et impersonnelle, applicable à tous, sans exception. Il s’interroge sur la pertinence de modifier la loi électoral pour résoudre des cas spécifiques, tout en excluant d’autres personnalités politiques, comme Ousmane Sonko, le leader du Pastef.
Exclusion des personnes condamnées pour détournement de deniers publics:
L’invité du Jury du Dimanche remet en question le fait de confier la gestion des ressources publiques et du pays à des individus qui ont été condamnés ou qui font face à de fortes présomptions de détournement de deniers publics. Selon lui, les délits ou crimes liés à la gestion des fonds publics devraient entraîner une exclusion définitive des personnes concernées de la vie politique.
Opposition à l’utilisation de la justice pour exclure des candidats:
Thierno Alassane Sall condamne l’utilisation de la justice pour sélectionner les candidats à l’élection présidentielle. Il critique la volonté du gouvernement de les exclure de manière sélective devant les tribunaux, soulignant que cela ne devrait pas être la méthode pour déterminer l’éligibilité des candidats.
La position de Thierno Alassane Sall concernant l’éligibilité de Karim Wade et Khalifa Sall est clairement en opposition à leur réintégration dans le jeu politique. Il appelle à une application équitable de la règle de droit et s’oppose à la participation de personnalités condamnées pour des affaires de détournement de deniers publics à la gestion du pays. L’évolution de cette situation continuera probablement de susciter des débats et des discussions au sein du pays.