Dans un revirement choquant, plusieurs policiers de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) ont été placés en garde à vue prolongée à l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale) suite à l’agression d’un jeune homme de 21 ans lors des émeutes à Marseille. L’incident a eu lieu à la suite de la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier à Nanterre.
Les sept policiers de la BAC ont été convoqués dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours ouverte le 5 juillet, pour des accusations de violences en réunion par une personne dépositaire de l’autorité publique, entraînant des blessures nécessitant plus de huit jours de traitement médical. Alors que les investigations se poursuivent sous la surveillance du magistrat instructeur, Dominique Laurens, procureure de Marseille, a déclaré que la victime souffre toujours d’un traumatisme crânien grave et de nombreuses blessures.
Selon le récit de la victime aux enquêteurs, il aurait été visé par un tir de « flash-ball » avant d’être brutalement passé à tabac par un groupe de personnes identifiées comme étant des policiers de la BAC. L’incident s’est déroulé en plein cœur du centre-ville de Marseille. L’épreuve vécue par le jeune homme rappelle tragiquement les tensions et les troubles entourant la mort tragique de Nahel.
Notamment, cette enquête judiciaire fait suite à une autre enquête sur la mort d’un homme de 27 ans la même nuit. Les premières conclusions laissent penser qu’il s’agit probablement d’un décès causé par un impact violent au niveau du thorax par un projectile, probablement du type « flash-ball ».
Alors que les enquêtes se poursuivent, le pays attend des réponses et la justice pour les victimes, ainsi que des comptes pour les responsables. Cette situation met en évidence la nécessité d’un examen approfondi et de réformes au sein des forces de l’ordre pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.