Samedi, le Sénégal a perdu un ancien homme politique de premier plan avec le décès de l’ancien ministre de l’Intérieur, Abdourahmane Sow. Selon une source proche de la communauté layène, à laquelle il appartenait, il est décédé à Dakar des suites d’une maladie.
La levée du corps est prévue à la morgue de la grande mosquée de Cambérène à 16 heures, suivie de l’enterrement dans un cimetière situé à proximité, à environ 500 mètres du lieu culturel principal de ce quartier de la banlieue dakaroise, qui est le fief de la communauté layène.
Abdourahmane Sow, qui était enseignant de profession et est devenu administrateur civil, a été membre du Parti socialiste (PS) jusqu’en 2000, année où ce parti politique a perdu le pouvoir. Il a occupé le poste de directeur général de la Caisse de péréquation et de stabilisation des prix, puis a servi dans le gouvernement sous la présidence d’Abdou Diouf (1981-2000), en tant que ministre socialiste de l’Intérieur puis de la Pêche.
Après la perte du pouvoir par le PS en 2000, Abdourahmane Sow a rejoint le Parti démocratique sénégalais (PDS) et a également occupé le poste de président du conseil d’administration de l’Office du lac de Guiers. Originaire de Cambérène, où il est né et a grandi, sa famille est originaire de Pété, dans le département de Podor (nord), selon Libasse Hann, un proche du défunt, qui a souligné les liens particuliers entre Abdourahmane Sow et Mame Alassane Laye, ancien chef de la confrérie layène de 1987 à 2001.
Le décès d’Abdourahmane Sow marque la fin d’une carrière politique marquée par son engagement au sein du Parti socialiste et sa contribution à différents postes ministériels. Sa disparition laisse un vide dans le paysage politique sénégalais et suscite des condoléances et des hommages de la part de nombreux compatriotes et acteurs politiques.