Le Sénégal a perdu la présidence de la Conférence des Parties à la Convention Internationale contre le Dopage dans le Sport (COP10), un siège précédemment occupé par Matar Bâ, ancien ministre des Sports, écarté au profit de Khady Diène Gaye. Lors de cette 10e session, tenue à l’UNESCO à Paris, la candidate sénégalaise a été battue par l’Azerbaïdjanais Farid Gayibov, avec un score de 80 voix contre 62.
Ce revers marque la fin de la présidence sénégalaise, solidifiée par Matar Bâ lors de la COP9. Bien que Matar Bâ ait eu un bilan remarquable et ait été bien positionné pour briguer un second mandat, il a été écarté un mois avant la session en faveur de Khady Diène Gaye. Ce changement de dernière minute, combiné à une campagne mal préparée, a compromis les ambitions de l’actuelle ministre des Sports.
Matar Bâ, figure respectée de la gouvernance sportive mondiale, était le candidat du consensus, ayant brillamment occupé les postes de Vice-président de la COP7 (2019-2021) et de la COP8 (2021-2023), ainsi que président pour l’Afrique. Son élection par acclamation en tant que Président de la COP9 témoigne de son influence et de son leadership.
Cependant, la continuité et la compétence semblent avoir été négligées dans le choix du candidat. Les décisions basées sur des questions d’ego ont conduit à cette situation regrettable, où le Sénégal fait les frais d’une absence de vision stratégique.